Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun
Le cinéma africain souffre, peu de moyens, peu de débouchés, qui plombent sa production. Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun tire son épingle du jeu mais non sans mal compte-tenu des difficultés qu'il a rencontré pour tourner son dernier film au Tchad. Un homme qui crie traite de la guerre civile et du lien père-fils. Les deux sont liés puisque dans le film le père livre en secret son fils à l'armée. Après avoir perdu son job et son fils, Adam, formidablement interprété par Youssouf Djaoro, part à la recherche de son fils au cours d'une superbe scène de fuite en side-car. Haroun signe un film tout en retenue et tensions sublimé dans sa dernière partie par une émotion folle et irréelle. Il nous sensibilise sur la situation des civils au Tchad, qui peuvent à tout moment être pris en otage par des affrontements militaires liés à l'état de guerre civile permanent. Un homme qui crie a été récompensé, lors du dernier festival de Cannes, par le Prix du jury, qui correspond en général à l'oeuvre la plus forte ou la plus singulière.
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