Bongo Hotheads de Jagwa MusicAlbums / Tanzanie
5 etoiles
Bongo Hotheads

de Jagwa Music
Crammed Discs
La frénésie musicale urbaine de Tanzanie.

 

Vous n’avez jamais rien entendu de semblable…

Ils sont au nombre de huit, mais quand on écoute l’album, on a l’impression qu’ils sont beaucoup plus nombreux. Et pour cause, « Bongo Hotheads » a été enregistré dans des conditions de « live », en présence de la famille, des proches, des voisins et même de certains curieux ayant forcé leur chance…

Star à Dar es Salaam (capitale de la Tanzanie), le groupe Jagwa Music a été précurseur dans le domaine des musiques urbaines du pays.

Dans les années 1990, il a popularisé le style « mchiriku », sorte d’électro où les claviers Casio (appelés kinanda) jouent un rôle musical prépondérant. Ce style bien ancré dans les quartiers populaires de Dar es Salaam est d’ailleurs aussi appelé « Jagwa », nom que le groupe a repris.

Groupe Jagwa Music

Composé de deux joueurs de kinanda, quatre percussionnistes, une danseuse et un leader vocal charismatique à souhait, Jagwa Music propose une musique unique, classifiée afro-punk par certains pour l’envie revendiquée par le groupe de « faire du bruit », à l’aide parfois d’un mégaphone, mais aussi et surtout en raison du discours social tenu.

Les paroles sont tout naturellement les propres conseils des membres du groupe aux jeunes générations. Comme eux, ils ont grandi dans la rue et leur donnent donc des tuyaux pour survivre dans la ville, seuls, dehors, avec le chômage, le VIH, l’infidélité des uns et des autres, la drogue et l’alcool…

Paroles de fond, musique rythmée, frénétique, le « mchiriku » de Jagwa Music appelle à la danse et ne laisse personne immobile.

Essayez pour voir… vos pieds au moins taperont le sol !

 

Jagwa Music en live au Roskilde Festival.



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Le « mchiriku », musique urbaine de Dar es Salaam

Sorte d’électro tanzanienne née dans les années 1990, le « mchiriku » a été popularisé par le groupe Jagwa Music.

Souvent improvisé, il mêle instruments locaux, comme les tambours zaramo et misondo, le hautbois tanzanien, les maracas, et les sons électriques des guitares, claviers et mégaphones.

Ce style est emblématique de la jeunesse urbaine tanzanienne.

Lola Simonet

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Il est la révélation du film. Et comme son personnage, il a été repéré par le réalisateur Samuel Collardey au Sénégal.

Sans expérience et novice au cinéma, le jeune acteur est pourtant touchant de vérité. S’appelant aussi Mytri, similitude troublante une fois de plus, on dirait que ce rôle a été écrit pour lui.

Espérons que son parcours ressemblera également à celui de son personnage, et qu’il rencontrera le succès.

Lola Simonet