ali_et_toumaniAlbums / Mali
5_etoiles
Ali & Toumani
de Ali Farka Touré & Toumani Diabaté
World Circuit
La réunion au sommet de la guitare et de la kora.

 

Au départ, ce duo avait de quoi surprendre. Le mariage entre deux époques, pour ainsi dire.

Ali Farka Touré, guitariste blues se pose en représentant de la modernité, tandis que Toumani Diabaté, maître de la kora mandingue (cette harpe à vingt et une cordes qui fait si mal aux doigts) apparaît comme le chantre de la tradition.

La réunion des deux a pourtant quelque chose de chimique, de l’ordre de la fusion. Il en ressort une potion savamment mélodique. Sans voix, toute l’attention est portée sur la vibration des cordes et sur la dextérité des deux musiciens.

2 collaborations, 2 Grammy Awards

Lorsqu’ils décident de faire cet album en 2004, ce n’est pas la première fois qu’Ali Farka Touré et Toumani Diabaté enregistrent ensemble. Cet album est en effet précédé du tout aussi réussi Heart of the Moon, marqué notamment par le morceau Kaira.

Ces deux albums, récompensés chacun par un Grammy Award dans la catégorie « World music » fonctionnent comme l’avers et le revers d’une même médaille. Le premier album, solaire et enjoué dégageait une énergie communicative.

Le second est en revanche plus propice au calme voire à la méditation. Un évènement peut expliquer ce changement de cap : la maladie d’Ali Farka Touré.

Atteint d’un cancer, il réalise cet album dans la souffrance et s‘éteindra l‘année suivante, en 2006.

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Ali Farka Touré, l’un des plus grands ambassadeurs de la musique malienne

Issu d’une famille noble du nord du Mali de l‘ethnie Arma, il choisit la carrière de musicien au grand dam des siens, qui ne considèrent pas ce métier comme digne.

Guitariste hors pair, il connaît le succès grâce à sa collaboration avec de célèbres bluesmen américains, dont Taj Mahal avec qui il enregistre l’album The Source.

Considéré comme un des plus grands musiciens ouest-africains, Toumani Diabaté dit de lui :
« Ce qui me surprenait chez lui, c’est la manière dont il arrivait à jouer les musiques Mandé, les musiques des griots du Sud, nos morceaux, tandis que lui n’était pas un griot. Le Mali, en effet, est un pays où chaque région a sa musique propre. Mais il existe une essence commune. Ali savait ça, il vivait pour trouver ce lien commun et il a montré au monde qu’il existait. »

Romain Dostes

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