La Captive du désert de Raymond Depardon
Films / Tchad La Captive du désert de Raymond Depardon Arte Vidéo Un « film-photo », pour les amoureux de Depardon.
La passion de Raymond Depardon pour l’Afrique n’est pas nouvelle. Lorsqu’il décide, au début des années 2000 de réaliser ce long-métrage, il a à cœur de restituer certaines images qui lui restent de ses précédents reportages sur les nomades Toubous au nord du Tchad. Le récit de la prise d’otage de Françoise Claustre Raymond Depardon reprend ce « matériau » trente ans après et livre La Captive du Désert, un « film-photo » construit autour de six longs plans séquence. Il cherche avant tout à filmer le désert dans ce qu’il a d’épuisant, de harassant. On y voit Sandrine Bonnaire, qui joue le rôle de Françoise Claustre, seule au milieu des nomades, ballotée de grotte en grotte. Objet cinématographique original, ce film peut pêcher par sa longueur, sauf si l’on porte une attention spéciale à la qualité de l’image et à la mise en valeur du silence. Le premier plan filmant une caravane de chameaux en contre-plongée est une pure merveille. A l’origine, un documentaire sur le Frolinat Dans les années 1970, Raymond Depardon suit un groupe armé, le Frolinat, dans leur lutte, et sort un documentaire, Les Révolutionnaires du Tchad. Dans ce reportage, il donne à voir le témoignage de Françoise Claustre, une ethnologue française prise en otage par ces révolutionnaires Toubous. Le récit poignant de sa captivité qui dure plus de six mois est à voir absolument. Il est justement en bonus du dvd La Captive du Désert.
La captive du désert from Palmeraie et désert on Vimeo.
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Romain Dostes | ||