Le Socle des vertiges de Dieudonné Niangouna
Théâtre / Congo-Brazzaville Le Socle des Vertiges de Dieudonné Niangouna Théâtre Nanterre-Amandiers du 9 novembre au 4 décembre 2011
Les bruits et la fureur de Brazzaville restitués sur scène Tout le long du spectacle, la scène est le lieu d’un désordre permanent : acteurs hurleurs, sons saturés de rumba congolaise ou de guitare électrique, et projections vidéo de dépeçage d’animaux. L’ensemble est assez confus, parfois lassant. Est-ce voulu par le metteur en scène ? On pourra toujours dire que cette atmosphère brouillonne rendait compte du trouble émotionnel des personnages… Les deux protagonistes principaux, Fido et Roger, sont deux frères du quartier des crâneurs de Brazzaville, amoureux de la même fille, une certaine Diane. On apprend qu’elle est retrouvée morte avec son enfant. S’ensuit un long épanchement de sentiments, où la désolation sentimentale se mêle à un discours politique brouillon. Un siècle de vie politique tourmentée Dans le flux de paroles de chacun des personnages, on découvre tour à tour les épisodes marquants de la vie politique du Congo-Brazzaville, depuis la colonisation jusqu’à aujourd’hui. Les comédiens font part du sentiment d’oppression interminable qui les habite (avec une syntaxe bien à eux) : La deuxième scène de cette pièce, intitulée Le Cauchemar de Brazza vire carrément au cours d’histoire. Toutes les dates importantes du pays y sont mentionnées, du passage de Pierre Savorgnan de Brazza en 1875 à l’arrivée au pouvoir du régime marxiste-léniniste le « 31 décembre 1969 ».
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Romain Dostes | ||
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