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NIARAMY, cocktail détonant à l'énergie contagieuse

Ziques Productions

Wamana Lada

Autour de Moussa Dembélé, issu d'une famille de musiciens burkinabés, le groupe Niaramy entend faire connaître la musique traditionnelle mandingue tout en "l'électrifiant". Rencontre.

Comment le groupe Niaramy a-t-il vu le jour ?

Niaramy : Le groupe a vu le jour grâce à la rencontre de Moussa Dembélé et de son balafon "magique" lors de "boeufs" musicaux (séances musicales improvisées) organisés à Bourg-en-Bresse en 2014. Une première répétition de 4 heures à 5 musiciens a permis au groupe de faire un premier concert de deux heures, l'énergie et la spontanéité de chacun nous a donné envie de continuer l'aventure...


De quelle manière composez-vous ? Dans quelle atmosphère ? Improvisez-vous beaucoup ?

Niaramy : Il n'y a pas une seule façon de composer, mais souvent l'idée de départ vient de Moussa, puis le groupe improvise en répétition pour laisser le "feeling" s'installer. Puis la structure des morceaux et les arrangements sont travaillés avec Etienne à la guitare, chaque musicien apporte sa "touche" personnelle et garde son identité musicale, le mélange se fait assez naturellement.

Comment l'enregistrement s'est-il déroulé ?

Niaramy : Nous avions déjà enregistré en 2016, "à la maison" avec le matériel de chaque musicien, mais pour ce nouvel enregistrement nous voulions vraiment quelque chose de plus abouti. Ainsi, nous avons répété en amont pour bien préparer les morceaux et travailler encore les arrangements. Nous avons enregistré au studio la Façonnerie dans le Jura, avec Fred Sonnery qui s'est vraiment impliqué dans les prises de sons puis dans le mixage.

Pourquoi ce titre, "Wamana Lada" ?

"Wamana Lada" peut se traduire par "nos anciennes racines", pour le respect des anciens et la transmission entre générations, encore très présents dans la culture africaine, surtout en musique traditionnelle.

Niaramy en concert à la Karrière

Crédit Michel Joly

De quoi est-il question, surtout dans les paroles ?

Niaramy : Les paroles sont en bambara et bwaba, les grands thèmes sont l'appel à la fraternité, au respect, la vie de tous les jours, les amours, la famille, l'argent, les récoltes...

En quoi l'Afro Groove Electric consiste-t-il exactement ?

Niaramy : Ce terme définit bien le style du groupe Niaramy, le mélange entre du traditionnel mandingue et des instruments amplifiés, le son de la basse, de la guitare et des claviers relèvent parfois du jazz-fusion, voire du rock. Le groove pour le côté dansant de notre musique, qui donne envie de bouger...

Niaramy en concert

Quels artistes burkinabés appréciez-vous particulièrement ?

Niaramy : Moussa Dembélé apprécie et respecte notamment le balafoniste Mohama Konaté qui a joué dans le fameux groupe Farafina.

Avez-vous déjà rencontré votre public ? Quels sont les retours ?

Niaramy : Nous avons fait environ 110 concerts depuis 2015 dans des lieux très différents, tout type de public, les retours sont bons, les gens sont souvent impressionnés par le balafon et le n'goni pas très courant. L'énergie du groupe en live est aussi très appréciée.


Quels sont vos prochains projets ?

Niaramy : Après les années 2020 et 21 bien trop calmes pour les concerts à cause du Covid, nous espérons jouer plus en 2022, avec des concerts déjà reportés. Une résidence début 2022 pourrait nous permettre de travailler encore notre spectacle, l'envie de faire des concerts en public est toujours bien présente chez Niaramy.

Pourriez-vous nous décrire une journée de travail habituelle.

Niaramy : Le projet Niaramy ne nous occupe pas à temps plein, chaque musicien a d'autres projets musicaux ou d'autres activités, comme enseigner la musique, ou alors dans d'autres domaines. Quand approche une période avec des concerts, nous confrontons les plannings de chacun pour caler des répétitions.

N'hésitez pas à consulter le site Internet et la page Facebook du groupe.

Remerciements chaleureux à Etienne Cédileau et à l'ensemble du groupe Niaramy.

ZOOM

Les attraits multiples du balafon et du n'goni

Qu'est-ce qui vous séduit dans le balafon et le n'goni ?

Niaramy : Ce sont des instruments traditionnels présents depuis longtemps au Burkina Faso, à la base ce sont des instruments acoustiques, mais qui peuvent tout à fait trouver leur place dans un contexte de musique amplifiée.

Le balafon est un instrument bien "vivant" avec toutes ses sonorités boisées et les résonances de calebasses.

Matthias Turcaud